14-18Hebdo

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Cornimont, village frontière, dans la Grande Guerre – 1 - Présentation de Cornimont en 1914

Danièle Grandemange – 19-12-2017

Ce texte a eu pour premier but de répondre à ma propre curiosité. Comment ont vécu les civils de mon village de la montagne vosgienne après le départ des hommes à la guerre ? Plus de survivants pour répondre à cette époque ! Il ne me restait plus qu'à fouiller les archives. Et voilà le résultat...

   

    

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Doc 1 : Vue générale.

 

Cornimont est une petite ville dynamique de 5607 habitants (population totale au recensement de 1911). La natalité y est très forte, mais la mortalité infantile l’est également. En 1910 par exemple, le nombre de naissances est de 179, mais 19 de ces enfants mourront avant l’âge d’un an.

 

Pas de problème de chômage à cette époque ! Au contraire, la ville de Cornimont attire beaucoup de travailleurs grâce au textile implanté depuis environ 70 années. En effet, cette industrie nécessite une main-d’œuvre nombreuse. On peut constater en 1918 que 58 % seulement des POILUS décédés sont nés à Cornimont. Les autres ne viennent pas de loin, la plupart du département des Vosges. Quelques isolés en provenance de Haute-Saône. Il ne faut pas oublier les Alsaciens arrivés après l’annexion de 1871 : une centaine de familles ont « opté » à Cornimont entre 1871 et 1872.

En 1914, plus de 2000 ouvriers du textile sont répartis dans 10 unités, filatures ou tissages, appartenant à 4 groupes industriels : CHAGUÉ – HGP (= Héritiers de Georges PERRIN) – Fils de Victor PERRIN – NICOLAS.

 

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Doc 2 : Le Daval

 

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Doc 3 : Le Bas

 

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Doc 4 : Le Faing – La Roche

 

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Doc 5 : Travexin

 

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Doc 6 : Le Sage

 

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Doc 7 : Xoulces

 

L’activité agricole tient encore une place non négligeable, essentiellement tournée vers l’élevage. Depuis la fin du XIXème et la multiplication des usines certains paysans sont devenus ouvriers. D’autres familles sont encore les deux. Je pense à la photographie parue dans le livre de Madame CURIEN où l’on voit les marcaires apportant leurs munsters chez Vital PETITGENET, place du Plaid. Celui-ci les affinera dans ses grandes caves voûtées.

 

Pour satisfaire les besoins de cette population très active travaille une multitude d’artisans.

Une liste officielle de 1909 donne pour la commune : 9 bouchers ; 18 épiciers – boulangers, y compris les Economats et le Syndicat agricole ; 24 cafés.

 

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Doc 8 : Commerçants sur la place de la Pranzière

 

Les 3 entreprises du bâtiment de cette époque emploient déjà une centaine d’ouvriers.

 

Il y a une grande variété d’artisans.

    

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Doc 9 : Une fonderie au premier plan, à gauche, la fonderie GLENTZLIN, puis WANG.

 Derrière, l'usine des Barranges.

 

C’est dans cette petite ville si animée que retentit le tocsin le 1er août 1914, semant l’effroi chez nos Counehets. 

A suivre…

 



22/12/2017
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